|
Eglise Paroissiale Saint-Seurin |
||
|
|
L’église du Pian Médoc est posée au sommet d’un tertre comme une chapelle provençale, point culminant de la commune à 22 mètres d’altitude. Sa création date vraisemblablement du 12ième siècle. En 1180, on trouve trace de nombreuses possessions du chapitre de Saint-Seurin à Blanquefort, Germignan, Hastignan et Mérignac. A l’époque, toutes ces possessions étaient le plus souvent allodiales, c'est-à-dire que le chapitre ne les tenait de personne et qu’elles étaient libres de toutes charges. La bulle d’Alexandre III de 1173 révèle l’existence de la sauveté de Saint-André et de Saint-Seurin. Il est probable que l’église n’offrait pas l’aspect actuel, à savoir qu’il n’existait que la sacristie, et que l’autel se trouvait à l’intérieur. Lors de la restauration de l’église en 1843, la nef fut rajoutée. On note un chevet carré, voûté d’ogives portant un clocher rectangulaire et des sculptures de la fin de l’époque romane. Il n’y a pas de contreforts. Au 13ième siècle, le cimetière du Pian se trouvait autour de l’église. Dans la nomenclature des paroisses du Diocèse en l'année 1398 "pour servir à l'établissement des quartières" apparaît "in archipresbyteratu de Molins (Moulix) sanctus saturninus de Moulis severinun Doupian (Le Pian"). On suppose que le Chamoine de Doupian était alors Me Jauffre de LEYNAS. L’histoire montre que pendant la Terreur, l’église fut profanée, son grand crucifix rompu et les débris jetés dans les vignes du domaine de Marie Thérèse de LAMOUROUX. Cette dernière découvrit un jour, au milieu d’un sentier, un bras du Christ et s’écria « tout n’est pas perdu puisque la droite du Seigneur est restée parmi nous ». En 1804, lors de la réconciliation canonique de Saint-Seurin du Pian, le prédicateur fit placer la « droite » du Seigneur au-dessus de la chaire. L'Abbé BAUREIN évoque en 1876 dans un ouvrage l'existence de la Paroisse Saint-Seurin du Pian. Il reconnaît avoir "aucun renseignement local sur cette paroisse", "placée dans la contrée du Haut Médoc et dans le district de l'Archiprêtré de Moulix, distante de 3 lieues de Bordeaux", "Il n'existe alors "point de bourg. L'église et le presbytère sont isolés. Il n'y a plus de landes que de terres en culture". La cloche a été fondue en 1780 comme l'atteste l'inscription relevée par la Société Archéologique de Bordeaux : "Faite l'an 1780 étant Curé Monseigneur PRENDENGAST Parrain Monseigneur Eusèbe CHATARD de Sénéjac Marraine Dame Joséphine Caroline Françoise JOSEPH Comtesse de Velbruck Marquise Dalesme Poulange Jean CRIQ fabriqueur (croix fleurdelisée)". En 1975, le côté sud de l’église et la sacristie furent rénovés. Les côtés nord et ouest, ainsi que le clocher, le furent en 1983. Dans le jardin du presbytère se trouverait un vieux chapiteau corinthien.
Sources : Abbé BAUREIN - "Variétés Bordeloises ou essai historique et critique sur la topographie ancienne et moderne du diocèse de Bordeaux" - éd. Feret, 1876 Département de la Gironde - "Inventaire sommaire des archives antérieures à 1790 - Série G" Mairie de Le Pian Médoc – « Le Pian Médoc et ses monuments » éd. Horizons chimériques, 1991 Société Archéologique de Bordeaux, Tome V, 1878 TERS Didier – « Haut Médoc » éd. Nathan, 1985 Epoque de construction : Romane - 2e moitié 19e siècle Eléments protégés MH : abside ; clocher Date protection MH : inscription par arrêté du 24 décembre 1925 Type d'étude : Recensement immeubles MH N° notice : PA00083663 © Monuments historiques, 1992 Gros-oeuvre : calcaire ; moellon ; pierre de taille Couverture (matériau) : tuile creuse Couverture (type) : toit à longs pans ; croupe ; pignon découvert Plan : plan allongé Etages : 1 vaisseau Propriété de la commune Type d'étude : inventaire topographique Date d'enquête : 1976 N° notice : IA00025147 1986 Dossier consultable : service régional de l'inventaire Aquitaine 54, Rue Magendie 33074 BORDEAUX Cedex - 05.57.95.02.02 Source : http://www.patrimoine-de-france.org
|
|
