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Demeure dite Domaine de Geneste |
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Aujourd’hui propriété de la famille OBERKAMPF, ce château, situé dans l’ouest de la commune, près du village de Louens, au milieu d’une plaine boisée, paraît avoir été dès le commencement du 14ième siècle la maison seigneuriale du Pian. Il appartenait alors à la famille CAILHAU, de Bordeaux, qui n’y avait qu’un pied-à-terre. Il passa ensuite à Miramonde de CAILHAU, dame de Podensac, héritière de cette ancienne famille et épouse de Bernard d’ESCOUSSANS. L’abbé BAUREIN cite une charte du 19 septembre 1335, par laquelle la Dame Miramonde donna en fief, à un certain nombre d’habitants du Pian, des maisons, terres, vignes, bois, landes, jardins, moulins, à la condition de l’héberger, elle et 24 personnes de sa suite, une fois l’an, avec du pain, du vin et des viandes ordinaires. Dès le milieu du 14ième siècle, cette seigneurie appartient à Pierre de PIS DE DOUPIAN, qualifié DONZET. Il décède vers 1370. Sa veuve, Isabeau de DOUPIAN, et Guillem Bernard de DOUPIAN, son fils, vendirent, le 20 mars 1370 à Monsieur RAMPNOL de CORN, bourgeois de Bordeaux, « maisons, rentes agriaires, dîmes, hommes questaux, et tous droits féodaux y appartenant » pour la somme de 200 livres bordelaises. C’est au 15ième siècle que cette maison noble prit le nom de Geneste, d’un de ses propriétaires. Elle appartient ensuite au 16ième siècle à Pierre HEBRARD, notaire, qui la vendit, le 2 septembre 1570 à Monsieur François d’ALESME pour 2700 livres. Le Domaine de Geneste avait 6000 journaux de landes. La famille d’ALESME ou DALESME, de noblesse de robe et d'épée, est originaire de Périgord où elle est connue dès le 12ième siècle. Elle garda Geneste jusqu’au 19ième siècle et ce furent les descendants de François d’ALESME qui en firent un château dont on retrouve les traces. Guillaume d’ALESME, conseiller au Parlement, possédait Geneste en 1601, lorsque la seigneurie du Pian fut démembrée de la châtellerie de Blanquefort. Il fut alors véritablement Seigneur de la paroisse qui devint la Baronnie du Pian. Sa veuve vendit vers 1650 sa charge à Jean de PICHARD. Ses héritiers se succédèrent au Pian sans laisser de grandes traces dans l’histoire. Vers 1628-1630, Le noble Gabriel D'ALESME et demoiselle Catherine de LESCURE, veuve du Sieur D'ALESME, conseiller au Parlement de Bordeaux en étaient les seigneurs. En 1760, un DALE(S)ME, conseiller honoraire au Parlement de Guyenne, était Seigneur du Pian. Le domaine était alors composé de "45 j. de vigne en assez mauvais état à faire seulement 20 L. de vin à 150 L., une petite métairie en seigle dans la lande, 75 j. bois et taillis à faire chaque année 3500 faissonnats et de 25 j. de pré qui rendent 30 charretés de foin". Les droits seigneuriaux étaient alors "le fouage à raison de 6 s. par feu", les rentes évaluées "à 600 livres" entraînant pour Le sieur DALEME une imposition de 150 livres. A l’époque de la Révolution, il émigra et ses biens furent mis sous séquestre. Le Domaine Dalesme fut ainsi géré par l’Etat pendant trente ans. Durant cette période, Monsieur VERDONNET y établit une fabrique d’indiennes qui ne réussit pas. Le château passa alors, par alliance, à la famille de LALANDE avant d’être vendu en 1821 à Monsieur IVOY. Jusqu'à cette époque, ce vaste domaine de 350 hectares était connu sous le nom Dalesme (château du Pian). Le château était alors un rectangle flanqué d’une tour ronde percée de quelques meurtrières, et précédé de deux longues rangées de servitudes terminées par deux pavillons. Ces pavillons étaient surmontés de girouettes; l’un d’eux servait de logement à l’aumônier. Monsieur IVOY fit démolir les servitudes et les pavillons et fit agrandir le corps du logis tout en gardant la tour recouverte d’un toit conique, le tout ne ressemblant plus au château initial. Situé au milieu d’une prairie arrosée par des pièces d’eau et encadré de bois de pins et de chênes, coupés de longues allées qui aboutissent au château, Monsieur IVOY dresse autour une collection de magnolias, de chênes d’Amérique, de cèdres du Liban, faisant ainsi du château une belle résidence d’été. Monsieur IVOY fit arracher également les trente hectares de vignes que comprenait ce domaine jusqu’à l’époque de la famille de LALANDE, vignes abandonnées depuis si longtemps bien que renommées, En 1874, le domaine produisait encore 15 tonneaux et les héritiers de Monsieur IVOY visaient à reconstituer ce vignoble autrefois renommé. Sources : Archives historiques du Département de la Gironde - Tome XLIV n°CCXX - éd. Feret, 1809 FERET Edouard - Statistique générale du Département de la Gironde" Tome II -éd. Feret, 1874 GUILLON Edouard – « Les châteaux historiques et vinicoles de la Gironde » Tome 2, 1867 Mairie de Le Pian Médoc – « Le Pian Médoc et ses monuments » éd. Horizons chimériques, 1991
Lieu-dit : Geneste
Parties constituantes
: parc ; parties agricoles Source : http://www.patrimoine-de-france.org |
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